Les noms d’humains :
de la description linguistique aux applications lexicographiques
Le projet NHUMA vise la description d’une catégorie lexicale de noms encore en marge des études dans le domaine de la sémantique nominale : les noms qui dénotent des « humains » (personne, individu, touriste, linguiste, banlieusard, président, socialiste, etc.).
De prime abord, ces noms ne semblent pas poser de problème majeur : ils désignent des entités concrètes, comptables et hétérogènes, dont l’« évidence extralinguistique » est telle que les classifications en usage ne semblent pas devoir être questionnées.
Un examen attentif des faits révèle pourtant un certain nombre de difficultés, culturelles (la bipartition humain vs non humain n’est pas la même dans toutes les langues), mais aussi ontologiques (les hiérarchies habituelles, du type une pomme est un fruit, s’appliquent difficilement aux entités humaines, cf. l’impossibilité de dire un plombier est un homme) et psychologiques (les catégories sociales renvoyant aux humains font l’objet de classifications hétérogènes multicritériées par les sujets plutôt que de taxonomies).
De prime abord, ces noms ne semblent pas poser de problème majeur : ils désignent des entités concrètes, comptables et hétérogènes, dont l’« évidence extralinguistique » est telle que les classifications en usage ne semblent pas devoir être questionnées.
Un examen attentif des faits révèle pourtant un certain nombre de difficultés, culturelles (la bipartition humain vs non humain n’est pas la même dans toutes les langues), mais aussi ontologiques (les hiérarchies habituelles, du type une pomme est un fruit, s’appliquent difficilement aux entités humaines, cf. l’impossibilité de dire un plombier est un homme) et psychologiques (les catégories sociales renvoyant aux humains font l’objet de classifications hétérogènes multicritériées par les sujets plutôt que de taxonomies).
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